- PARIÉTAIRE
- PARIÉTAIREPARIÉTAIREPlante sans aucun attrait, la pariétaire officinale (Parietaria officinalis L.; urticacées) n’est pas sans vertus. Connue des médecins des premiers siècles, qui l’indiquaient dans la toux, les maux de gorge, les maladies de peau, les tumeurs, les traumatismes, célébrée comme vulnéraire et antilithiasique à la Renaissance, elle gardera de nombreux usages jusqu’au XVIIIe siècle. Très dénigrée au siècle dernier, elle est peu usitée officiellement de nos jours, malgré une expérimentation favorable. Dans les campagnes, on lui fait encore confiance çà et là. Riche en mucilage et en nitrate de potasse, la pariétaire est adoucissante et puissamment diurétique. L’infusion (10 g de plante fraîche bien lavée, ou 15-30 g de plante sèche, par litre d’eau; aromatiser au zeste de citron, au fenouil, etc.; 4 tasses par jour) est indiquée dans diverses affections (lithiase urinaire, strangurie, oligurie, cystite, néphrite, hydropisie, congestion pulmonaire, grippe). Elle est considérée également comme dépurative, cholagogue, antirhumatismale en pratique populaire. Le suc a été prescrit dans certains troubles nerveux, contre l’épilepsie, les syncopes, les menaces d’éclampsie; en usage externe, elle peut être appliquée sur les hémorroïdes, les inflammations, les ulcères. La pariétaire est une plante à étudier.⇒PARIÉTAIRE, subst. fém. et adj.I. —Subst. fém., BOT. Plante dicotylédone herbacée, de la famille des Urticacées, qui croît particulièrement sur les vieux murs et que l'on utilise comme diurétique. Synon. pop. casse-pierre (s.v. casse- A 2), perce-pierre. Au plafond, pendaient, sur des fils, quelques plants d'arnica et de pariétaire, que j'y avais mis à sécher, parce que ce sont des herbes médicinales dont on a quelquefois besoin à la campagne (BOSCO, Mas. Théot., 1945, p.51):• ♦ Il connaissait quels murs, fatigués de veiller autour de trop minuscules héritages, avaient croulé de pur ennui, et rien n'existait plus des dispositions anciennes qu'un buissonnement de ciguës, de pariétaires, de ronces et de pierrailles.MALÈGUE, Augustin, t.2, 1933, p.11.II. —Adj., rare. [En parlant d'une plante] Qui croît sur les murs. Lichen pariétaire. Lierre instantané, flore pariétaire et fugitive! (PROUST, Swann, 1913, p.397).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694, 1718: parietaire; dep. 1740: parié-. Étymol. et Hist. Fin XIIIes. subst. fém. paritaire (Simples medecines, éd. P. Dorveaux, p.159, § 918); 1544 pariétaire (DUCHESNE d'apr. ROLL. Flore t.10, p.54). Empr. au lat. parietaria «id.» substantification au fém. de l'adj. parietarius «de mur», dér. de paries, -etis «paroi» v. aussi ANDRÉ Bot. Fréq. abs. littér.:33.
pariétaire [paʀjetɛʀ] n. f.ÉTYM. 1544; paritaire, XIIIe; lat. (herba) parietaria, de paries « paroi, mur ».❖♦ Plante herbacée, annuelle ou vivace (famille des Urticacées) qui pousse dans toutes les contrées chaudes ou tempérées, particulièrement sur les ruines, les murs (cit. 4), d'où ses noms courants de casse-pierre, épinard des murailles, perce-muraille.0 (…) de vieux petits murs de granit où poussent les pariétaires et la mousse.Loti, Mon frère Yves, XVII.
Encyclopédie Universelle. 2012.